António Guterres était en déplacement de trois jours en RDC, du 31 août au 2 septembre 2019. Il a profité de ce voyage pour saluer la première alternance démocratique survenue dans le pays, qui représente un « vent d’espoir » et une « opportunité à saisir » pour le peuple congolais. À cette occasion, le Secrétaire général a souligné trois priorités pour la RDC : développer les institutions démocratiques, relever les défis sécuritaires et œuvrer au développement durable.

« La MONUSCO a un rôle très important à jouer »

À Kinshasa, le chef de l’ONU a annoncé le renforcement des capacités d’action de la MONUSCO contre les ADF-Nalu (Forces démocratiques alliées), groupe armé ougandais, ainsi que l’approfondissement de sa coopération avec les FARDC (forces armées de la RDC) afin de « mieux répondre aux préoccupations sécuritaires des populations face à la menace des groupes armés ».

António Guterres a également fait part de son désir de mettre tous les moyens en œuvre pour permettre un retrait de la MONUSCO, lorsque celle-ci ne sera plus nécessaire, et pour que les relations entre l’ONU et le gouvernement congolais relèvent d’un « rapport normal ». Mais, pour l’instant, le chef de l’ONU estime « suicidaire » un départ précipité des troupes.

Lutte contre Ebola : une priorité pour l’ONU

Lors de son déplacement à Magina, premier foyer de l’épidémie dans l’Est du pays, le Secrétaire général s’est dit particulièrement préoccupé par la situation sanitaire en soulignant un manque de moyens : « les financements internationaux promis jusqu’à la fin de l’année correspondent plus ou moins aux besoins en matière de lutte contre Ebola mais seulement 15 % a été versé jusqu’à présent ».

La veille de son départ, l’Organisation mondiale de la santé a annoncé que 3 004 cas avaient été recensés en RDC depuis le début de l’épidémie il y a treize mois, parmi lesquels 2 006 décès.

Un financement onusien pour la Force conjointe G5 Sahel

À l’occasion d’un entretien accordé à RFI lors de son retour à Kinshasa, António Guterres a évoqué la question de la sécurité au Sahel, se déclarant favorable au financement de la Force conjointe du G5 Sahel (FC-G5) par l’ONU avec des contributions obligatoires, face aux défis de la « guerre contre le terrorisme » dans la sous-région. Il demeure dans l’attente des conclusions du sommet de la CEDEAO qui se tiendra à Ouagadougou le 14 septembre prochain, et qui portera, entre autres, sur l’élargissement du périmètre d’action du G5 Sahel.

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